Pierre Barbier a levé quatre fois les bras en 2024 avec le maillot de Philippe Wagner – Bazin. Resté dans la structure née de fusion avec « Bingoal WB », le sprinter picard de 27 ans confie ses ambitions et son envie de prolonger sur sa bonne dynamique.
Comme se passe le stage à Calpe ?
Ça fait plaisir d’être là, car ce stage lance la saison. J’en ai déjà raté un avec B&B Hôtels à cause du Covid et j’avais eu l’impression de rater le début de saison.
As-tu pu travailler avant ce rendez-vous comme tu l’entendais ?
Bien travaillé avant, oui. Mais c’est en arrivant en stage qu’on sait où on en est. Le verdict ? J’ai bien bossé ! Je suis dans les clous : pas dans les meilleurs, mais pas dans les moins bons.
L’effectif 2025 comptera plusieurs sprinteurs…
Je savais avant la fusion que l’effectif serait étoffé et que nous serions trois. Mais la concurrence tire vers le haut et le calendrier va permettre à tout le monde de manger. Et même si on doit être deux sur une même course, on aura le même maillot Wagner-Bazin et on parviendra à collaborer. À moi d’être en top condition pour être le numéro un.
Qu’est-ce qui change en termes de pression entre 2024 et 2025 ?
La pression est différente, mais elle n’était pas moins importante l’an dernier. Avant le Tour of Sharjah en janvier dernier par exemple, je savais que je devais gagner et terminer deuxième aurait été négatif [il a remporté deux étapes et le maillot vert]. Ce n’est pas plus facile que sur les courses d’un niveau au-dessus. On a parfois moins de pression et la « pancarte dans le dos » car il y a les meilleurs sprinters mondiaux. Mais attention, on sera là pour gagner quand même.
Tu as montré que tu pouvais rivaliser en terminant notamment 4e tour d’une étape du Tour de Belgique…
Je vois mon plan de carrière avec des victoires dans des grands sprints massifs, et je ne me fixe aucune barrière car j’en suis physiquement et mentalement capable. Ma philosophie est de gagner.
Tu sais comment tu seras entouré ?
Les questions de train et de poisson pilote, on verra en janvier lors du deuxième stage quand on travaillera la technique et la tactique. Avoir toujours un ou deux mecs de sûr avec moi, ce serait bien mais on fera avec les moyens à disposition.
Tu espères débuter avec une forme de dynamique avec toi ?
Avoir gagné l’an dernier, ça m’enlève comme une bride mentale. Même si on remet les compteurs à zéro avec le début d’une nouvelle saison, on a envie de lever à nouveau les bras très rapidement.
En 2025, il faudra plus que jamais « faire la course en tête » et avoir « le goût de la performance », les leitmotivs de Philippe Wagner ?
Bien sûr ! Philippe [Wagner] attend ça de moi et de nous tous. Il connait la valeur d’une victoire ou d’une belle place, et nous met une pression positive.