Paroles de néo-professionnels français

Publié le 6 décembre 2024
Sommaire

Victor Papon et Henri-François Haquin, âgés de 23 et 21 ans, ont signé leurs premiers contrats professionnels en faveur de l’équipe Wagner-Bazin WB. À l’occasion d’un mini-stage à Breuches-lès-Luxeuil près de l’usine André Bazin, ils évoquent les différentes étapes de leur préparation et leur état d’esprit.

Vous effectuez vos premiers pas en tant que professionnels. Qu’est-ce que cela change ?

Victor Papon : Le temps disponible ! J’ai terminé mes études donc j’ai la possibilité de plus m’entraîner et de mieux récupérer. Ce qui change aussi, c’est l’encadrement du staff. Durant le mini-stage à Breuches de mercredi et jeudi, on a pu compter sur Jacques [Decrion, entraîneur] et Olivier [Payan, soigneur] afin de rouler derrière un scooter et se faire masser. Sans parler du matériel et du vélo ! On entre peu à peu dans le grand bain de cet environnement professionnel. Je suis excité à l’idée de bientôt partir en stage en Espagne, de continuer à bien s’entraîner et disputer les premières courses avec les couleurs de Wagner-Bazin WB.

Henri-François Haquin : On entre effectivement tous deux dans un autre monde qu’on découvre au fur à mesure. Le premier stage en Espagne va nous apporter encore autre chose. C’est agréable de préparer dans de bonnes conditions les premières courses, notamment avec ce petit stage à Breuches. Je découvre le même fonctionnement que dans le monde amateur, mais en plus… professionnel. Nous avons eu nos vélos très rapidement, des rendez-vous avec les DS, les kinés et diététicien, etc. Tout se passe bien pour le moment et j’espère que ça va continuer.

Il y a une montée en puissance depuis la journée de team building en Belgique le mois dernier, ce premier stage, etc…

VP : Notre découverte et la préparation vont crescendo. Nous ne connaissions personne et on le fait peu à peu, en étant mis en confiance avant les premières courses. On a débuté notre préparation il y a un mois et on a repris le vélo de route il y a trois semaines avec une vingtaine d’heure de vélo par semaine. On fait aussi du renforcement musculaire et des étirements. L’idée est d’augmenter le volume pour arriver prêts aux premières courses

HFH : On met toutes les choses en place pour être plus performants. C’est valorisant et ça nous met en confiance. J’ai toujours eu des petites galères ou fractures qui m’empêchaient de faire de vraies préparations hivernales et j’apprécie d’en faire une. Il reste encore deux petits mois avant les premières courses et on a déjà bâti les fondations. Nous continuons à bien bosser en attendant d’entrer dans le vif du sujet.

Quel est votre état d’esprit à l’aube de la saison 2025 ?

VP : On doit avant tout arriver prêts en février car il y aura une marche à franchir, et il faudra être à 100% de nos capacités pour que le gap à franchir soit moins grand. Ensuite, sans paraitre arrogants mais décomplexés, on veut être directement dedans pour montrer qu’on a notre place pour répondre aux objectifs de l’équipe. On sort d’une saison en amateur où nous avons bien marchés en gagnant chacun cinq courses, nous arrivons avec une dynamique positive qu’on peut apporter à l’équipe.

HFH : On peut apporter notre grinta ! Nous sommes jeunes et sommes passés professionnels assez tôt, donc on peut apporter notre fraicheur physique et mentale et croquer la vie à pleines dents. Tous les deux, on a envie d’arriver au stage en forme et de jouer des coudes avec nos coéquipiers, voir où nous situer et travailler main dans la main avec tout le monde pour avoir les plus beaux résultats possibles.

Vous avez aussi découvert l’entreprise André Bazin à l’occasion de votre récent mini-stage…

VP : La fusion entre Bingoal WB et Philippe Wagner – Bazin apporte une identité franco-belge. On a découvert le côté belge lors du team building et maintenant le versant français. La visite de l’usine est super intéressante et nous a permis de comprendre comment se fait la production et ses conditions de travail pas forcement faciles. On sait comme c’est difficile de travailler dans le froid… car nous nous entraînons nous-même dans ces conditions en ce moment. Ça nous fait un point commun ! On a appris que l’usine a été créée il y a 70 ans avec trois salariés contre plus de 400 aujourd’hui. C’est bien de voir qu’il y a du monde derrière nous.

HFH : C’est une entreprise où le sport a une résonnance, avec la présence de maillots cycliste quand on arrive dans les bureaux. C’était important de comprendre certaines choses et que nous avons de la chance en comparaison de métiers qui n’ont pas l’air d’être simples, notamment à cause du froid. Il faut profiter de notre passion et de la possibilité d’en vivre.

Qu’avez-vous pensé des conditions qu’offrent le centre d’entraînement ?

VP : C’est vraiment bien ici et on reviendra avec grand plaisir. Tout est la disposition des coureurs pour faire un stage en petit comité ou en plus grand nombre. Et les routes sont très sympas !

HFH : On est mis dans de bonnes conditions, on ne peut pas se plaindre car nous avons une chambre chacun, avec tout le confort. Tout est parfait afin de se préparer à nos objectifs ou se remettre en route comme en ce moment. Je pense qu’on voudra revenir ici, d’autant que nous n’habitons pas loin.

Nos autres actualités