Victor Papon: « Je serai acteur dans l’Aulne et à Dunkerque »

À 24 ans, Victor Papon a rejoint cette saison les rangs professionnels chez Wagner-Bazin après avoir brillamment franchi les étapes dans la catégorie des amateurs. Révélé en 2024 avec une série de performances solides, entre autres, des victoires à La Gainsbarre, à la 2e étape du Circuit des Plages Vendéennes et au classement général des Boucles de la Charente-Maritime, le Haut-Marnais confirme son potentiel. Après un passage à vide dû à un syndrome fémoro-patellaire, il a signé un retour encourageant sur le Tour de Bretagne, où il a terminé 2e du classement des grimpeurs. Coureur offensif, il espère maintenant jouer sa carte sur les prochaines manches de Coupe de France, dont les Boucles de l’Aulne (8/05) et les 4 Jours de Dunkerque, deux courses qu’il va découvrir et qui doivent l’aider à franchir un nouveau cap. (Photos T. Sisk/Photonews)

Un vrai cap franchi chez les pros

« C’est un vrai privilège de pouvoir passer professionnel, et je savoure chaque moment. Le rythme est clairement plus intense, tout est plus structuré et l’exigence est permanente. J’avais une idée du niveau, mais c’est en course qu’on mesure vraiment l’écart. C’est un apprentissage quotidien qui me pousse à me dépasser. Après quelques mois d’adaptation, je me sens prêt à franchir un cap. J’ai envie de montrer que je peux être performant et aller chercher des résultats. »

Découverte des courses en ligne et rôle offensif

« Je découvre cette saison un autre type de parcours, souvent en ligne, plus cassants et qui me conviennent bien. C’est différent de l’année dernière où je courais surtout sur circuit. Mon objectif est clair: continuer à apprendre, rouler pour le collectif et saisir les opportunités. Mon rôle, c’est soit d’aider l’équipe, soit de tenter des coups en échappée, voire de jouer ma carte si le terrain s’y prête. J’ai besoin d’être acteur en course. C’est dans mon ADN de coureur. »

Freiné par une blessure, mais reparti de l’avant

« J’ai été freiné pendant un mois et demi par un syndrome fémoro-patellaire qui m’a ralenti dans ma progression. Ce n’était pas évident, mais c’est derrière moi maintenant. Je peux enfin repartir sur de bonnes bases, penser aux stages, à la suite de la saison, et retrouver un vrai rythme. J’ai aussi beaucoup appris sur le plan du placement, un élément clé dans le cyclisme pro, et sur moi-même. Même avec peu d’expérience, je sens que j’ai une belle marge de progression. Je reste à l’écoute du staff, dont les briefings et débriefings sont précieux pour continuer à avancer. »

Une dynamique retrouvée sur le Tour de Bretagne

« Le Tour de Bretagne a été un vrai tournant. C’était une course exigeante, sur sept jours, mais j’ai rapidement senti que le niveau était légèrement en-dessous de celui des courses ProSeries qu’on avait disputées précédemment. Cela ne veut pas dire que c’était facile, il n’y a jamais de victoire donnée. Mais ça m’a permis de retrouver de bonnes sensations. J’ai pu aider Michiel Lambrecht à performer, j’ai pu tenter ma chance en échappée et adopter une attitude offensive. Terminer 2e du classement des grimpeurs, ce n’est qu’un détail sur une course de classe 2, mais ça reste bon pour la confiance. »

De nouvelles ambitions à court terme

« Je sens que j’ai passé un cap. Maintenant, j’ai hâte d’enchaîner avec la Coupe de France, notamment le Boucle de l’Aulne, et les 4 Jours de Dunkerque. Je vais découvrir ces courses qui, je pense, peuvent sourire à l’équipe, à condition de rester attentifs et d’oser. On a les moyens de créer une dynamique positive, et j’ai envie d’en être un acteur. »

« J’ai besoin d’être acteur en course. C’est dans mon ADN de coureur. »

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