Une découverte du Gravel réussie pour Victor Papon

Publié le 7 octobre 2025
Sommaire

Victor Papon, en plus de découvrir le monde professionnel cette saison, a effectué ses débuts en Gravel à l’occasion des championnats de France. Une première plus que réussie puisqu’il est monté sur le podium le dimanche 28 septembre à Châtellerault (photo Amélie Barbotin). Ce qui lui ouvre les portes du championnat du monde de la spécialité qui aura lieu le dimanche 12 octobre aux Pays-Bas.

Quand et comment es-tu arrivé au Gravel ?

J’ai essayé avec des amis récemment, et en le considérant comme une manière ludique et complémentaire de m’entraîner. Le championnat de France était ma première compétition et je n’avais fait que trois entraînements avant car j’avais un gros programme sur route. Je me suis inscrit au dernier moment car je devais faire Paris-Chauny. J’étais décontracté mais je savais que le parcours était roulant et pouvait convenir à mes qualités. Il y avait des parties techniques et même du portage de vélo, mais sinon c’était roulant avec du quasi 36 km/h de moyenne. Un parcours assez idéal pour débuter !

C’est une discipline qui semble bien te convenir…

C’est très « nature », avec des paysages très changeants et vallonnés, mais il faut toujours être dans l’effort et se baser sur les sensations plus que sur les watts. Ça ressemble aux échappées des courses sur route, avec des efforts moyens en intensité mais longs. Il y a moins l’effet d’aspiration du peloton, c’est nerveux et il faut se placer. Ça convient à mes qualités de rouleur-puncheur. Ceux qui ont la technique du VTT [comme le champion de France 2025 Hugo Drechou] usent moins d’énergie. Moi je compense avec le physique.

Comment as-tu abordé les championnats de France ?

Sans ambition car je ne savais pas situer mon niveau et il y avait beaucoup de professionnels et de spécialistes du Gravel. Je suis parti en cherchant à me placer au bout de la première ligne droite et nous avons vite été une trentaine, avant qu’une sélection ne se fasse par l’arrière à chaque difficulté ou passage technique. Trois coureurs se sont échappés dont un qui a explosé, et derrière nous étions trois pour la médaille de bronze à 10 km de la fin. J’ai bien négocié les 200 derniers mètres qui étaient très techniques.

C’était comment de monter sur un podium d’une telle épreuve ?

J’ai mis du temps à réaliser que j’avais fait une médaille sur un championnat de France. En plus, partager un podium avec Romain Bardet est un honneur. Je suis fier et content… et ça montre que si on se donne les moyens, on peut y parvenir.

Place désormais aux championnats du monde le 12 octobre pour lequel tu bénéficies d’un wild card…

Je vais continuer à me préparer en toute décontraction, vu que ça m’a réussi, mais en ayant bossé à fond durant deux semaines avec le vélo de Gravel. Le parcours aux Pays-Bas sera roulant avec quelques difficultés, mais il y aura un gros niveau. Je ne prétends à rien mais je ferai la course la plus aboutie possible en rêvant d’un top 20. Il faudra éviter les soucis mécaniques, bien choisir les trajectoires et être prêt physiquement le jour J.

Quel bilan tires-tu de ta saison 2025 sur route ?

J’ai découvert le monde professionnel avec l’apprentissage de plus de choses que ce que je pensais, car tout change par rapport au monde amateur… C’est une saison en demi-teinte car j’ai été blessé au genou et j’ai manqué une partie de la saison, mais j’ai pu prouver que j’avais le niveau comme aux championnats de France sur route [il a terminé à la 15e place le 29 juin dernier] et sur quelques belles fins de course où j’ai été offensif. Je n’ai pas gagné mais c’est une année enrichissante pour la suite. J’ai vu ce qui me manque dans les détails, le matériel ou l’entrainement pour jouer les premiers rôles. J’ai le couteau entre les dents pour la suite afin d’accrocher mes premiers succès !

Prochaines courses

No data was found

Nos autres actualités